Parution de mon livre "2020 : L'année où le cyberpunk a percé" (juin 2021)


Mon livre 2020 : L'année où le cyberpunk a percé paraît aux éditions Caméras Animales !


 


Présentation

Contrairement à ce que son titre* pourrait suggérer, 2020 : L'année où le cyberpunk a percé est un livre très humain, à fleur de peau, un « livre de survie ».

Dans ce texte écrit entre mars 2020 et février 2021, Mathias Richard partage avec nous des pensées, des réflexions, des poèmes, des humeurs, des visions, des perceptions, des sensations, des élans, des folies, des témoignages, des confidences, des blagues, des désespérances, des ambiances, des mantras.

Ou quand une crise extérieure rencontre une crise intérieure !

* Titre inspiré par le titre : 1991: The Year Punk Broke (documentaire musical, 1992).


Extrait d'un mail (14.06.2021) au sujet de 2020 : L'année où le cyberpunk a percé

"Il m'est important de publier ce livre maintenant (j'aurais même préféré en mars-avril). C'est pourquoi je suis passé par Caméras Animales.
L'espace-temps du "ici et maintenant" fait partie du geste (humain, artistique, poétique ?) nécessaire qui crée ce livre (livre écrit entre mars 2020 et février 2021). Non pas qu'on ne pourra pas le lire plus tard, mais l'espace-temps dans lequel il s'inscrit et doit apparaître fait partie du sens de cette œuvre, ce n'est pas un livre a posteriori, mais un livre "à l'intérieur", "en direct". Et un livre placé dans une absence. Dans l'absence de tous les concerts et performances que je devais donner, une absence criante. Dans l'absence de mon livre A travers tout, mon chef-d’œuvre en poésie (dix livres en un), qui devait être mon dernier livre, une apogée, et clore quelque chose à l'échelle de ma vie tout en étant un accomplissement, livre qui doit paraître chez Tinbad, mais dont la sortie a été repoussée (de façon pour l'instant indéfinie) par l'éditeur suite à la crise ayant démarré en mars 2020.
C'est assez rare dans mon travail. La plupart de mes autres livres ont été mûris, construits, travaillés, pendant des années, comme des "cathédrales", des grands œuvres, ainsi syn-t.ext, ainsi A travers tout, ainsi les mutantisme 1.1, 1.2, etc.
On peut le voir comme une mini-suite imprévue (et paraissant avant !) à A travers tout, un soubresaut, une secousse (comme après l'explosion d'une galaxie, les mouvements continuent, juste plus lentement, vers une désagrégation, mais sans s'interrompre complètement), en tout cas si un jour on analyse mon écriture et ses formes, on verra qu'il y a toujours une évolution en mouvement, c'est aussi l'histoire d'une forme qui évolue en permanence, au-delà de ce qui est dit, et que 2020 : L'année où le cyberpunk a percé mène jusqu'au bout la décomposition-démantèlement-démembrement du syntexte (devenu "prenssées" à la fin d'A travers tout) pour lentement mener à (préparer le terrain à) d'autres formes à nouveau.

C'est un livre assez personnel. C'est tellement moi que je sais pas comment en parler. C'est là...
Ce sont des choses que j'ai écrites dans la contrainte des confinements et couvre-feu, alors que pourtant j'avais décidé d'arrêter d'écrire et mille autres projets et envies. Ce sont des écrits de nécessité. Qui peut-être pourront parler à d'autres. Un geste pour répondre à toutes les impossibilités accumulées.
C'est de la poésie, c'est du journal, du témoignage, de la pensée, du jeu, un point, c'est une forme sensible, inclassable, avec des équilibres-oscillations entre désespoir et élan et visions. Cette expression pourrait être critiquée (puisqu'en littérature tout est permis) mais : "je ne triche pas".
C'est aussi de l'autobiographie, mais en creux. Ce n'est pas un projet autobiographique, je ne dis pas tout (il y aurait beaucoup à dire, et certains éléments, cruciaux pour moi, sont tus), c'est plutôt que (classiquement) mon existence y est un matériau et que certains éléments en apparaissent.

Depuis février 2021, je n'ai toujours pas tout à fait arrêté d'écrire, il y a toujours des "soubresauts", mais mon désir (contrarié par la crise sanitaire, mais aussi des problèmes de santé ayant mené à une opération et un affaiblissement temporaire de mon corps), du moins dans l'aspect artistique de ma vie (car bien sûr suis rattrapé par d'autres aspects, l'argent, le logement, le travail "normal", etc.) est toujours d'aller vers le corps, le chant, la danse, la scène, le dehors, les autres, la vibration, le partage.

Je serai extrêmement reconnaissant à chaque personne qui commandera un (ou plusieurs) exemplaire de ce livre. A chaque fois qu'une personne le fait, cela me remonte le moral, je me sens moins seul. Je mets tant dans mes livres, dans mon travail, et à notre époque une personne comme moi peut se sentir comme un-e extraterrestre. J'ai profondément le besoin, l'envie, de partager."

Mathias Richard

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